Les Bushi (guerriers japonais, aussi appelés Samuraï) avaient remarqué que lors d'attaques imprévues, c'est la rapidité avec laquelle on dégainait le sabre et on enchaînait une contre-attaque, qui permettait d'acquérir un avantage fondamental dans le combat. C'est de cette observation qu'est né le laïdo.
Le laïdo (ou laï) regroupe un ensemble de techniques d'escrime au sabre Japonais (Katana) qui consistent à dégainer puis à couper l'adversaire, dans le même mouvement continu.
LE SETEI-IAI
Dans un souci d'unification et afin de permettre à tout les pratiquants d'avoir une base commune, les experts de la Fédération Japonaise de Kendo (Zen-Nippon-Kendo-Renmei, ZNKR) ont développé une nouvelle école le Seitei-Iai (ou Iai ZNKR) qui comporte aujourd'hui 12 Kata inspirés de Kata de divers Koryu.
Ces Kata font l'objet d'une description détaillée dans des documents officiels de la ZNKR, et une mise à jour régulière est effectuée par une commission constituée d'experts des Koryu, qui apporte aux Kata les modifications jugées nécessaires.
Le nombre de Kata, longtemps resté à 10, est d'ailleurs passé à 12 en avril 2001.
L'étude des Kata du Seitei-Iai est indispensable pour les examens de passage de grade où généralement 3 des 5 Kata présentés sont choisis par le jury parmi ceux du Seitei-Iai, les deux derniers étant laissés à la discrétion des candidats dans ceux du Koryu qu'ils étudient.
En effet, à de très rares exceptions près les pratiquants de Iaido étudient un Koryu en plus du Seitei-Iai.
L'ETIQUETTE
Plus que dans tous les autres arts martiaux, l'étiquette (Reigi) joue un rôle très important dans le Iaido où elle est particulièrement élaborée, tatillonne et ponctuée d'un grand nombre de marques de respect (au sabre, au Dojo, etc.).
Le sabre avait pour les Bushi un pouvoir redoutable.
C'est une arme extrêmement dangereuse qui peut tuer et à laquelle le Bushi confiait sa vie.
Il n'est donc pas surprenant que son emploi et son maniement soit entourés de marques de respect.
Ces marques de respect sont en partie inhérentes à la culture traditionnelle Japonaise. Elles viennent aussi du sabre lui-même. Son utilisation au combat peut amener au dernier échelon de la sauvagerie.
L'étiquette est un moyen de revenir à l'humanité.
C'est sans doute pour cette raison que les entraînements dans les arts martiaux Japonais et notamment dans le Kendo et le Iaido commencent et se terminent par des saluts.
Enfin le tranchant redoutable du Katana fait qu'il est aisé de se blesser en le manipulant (contrairement aux armes blanches occidentales nettement moins dangereuses pour leur propriétaire). L'étiquette est alors un moyen d'appliquer de façon automatique un certain nombre de consignes de sécurité.
LES GRADES ET LES TITRES
Autrefois les Koryu délivraient aux élèves un certificat de capacité (Menkyo).
Aujourd'hui deux systèmes identiques à ceux du Kendo coexistent.
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D'une part un système de grades divisés en Kyu (du dixième au premier) puis en Dan (du premier ou Sho-dan au 8è) qui sanctionne la connaissance technique des candidats:
Des durées minimum dans un grade sont exigées avant de présenter le grade suivant de sorte qu'il faut plus de 20 ans de pratique pour atteindre le 7ème Dan.
Au cours d'un examen typique, les candidats (en général par groupe de 4) présentent 5 Kata (dont 3 du Seitei-Iai sont imposés et décidés le jour de l'examen) devant un Jury composé d'examinateurs dont le nombre et le grade dépendent du grade présenté.
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D'autre part les titres qui sanctionnent les qualités pédagogiques, les connaissances théoriques et la capacité à arbitrer:
Il existe trois titres qui sont dans l'ordre croissant Renshi, Kyoshi et Hanshi. Des examens sont organisés au Japon 2 fois par an.
L'ORIGINE
La tradition veut que la première formalisation du Iaido soit due à un certain Hayashizaki Shinsuke Shigenobu né vers 1542 à Shinzaki en Dewa .
Hayashizaki aurait créé le premier style de Iaido appelé Hayashizaki-ryu, (aussi connu sous le nom de Shinmeimuso-ryu ou Jushin-ryu). Il aurait enseigné jusqu'à l'âge avancé de 70 ans.
L'un des disciples de Shinsuke, Tamiya Heibee Shigemasa aurait ensuite fondé le Tamiya-ryu , style qui eu la faveur des Shogun puisque l'un des descendants de Shigemasa, Narimasa enseigna le Iaido à Tokugawa Ieyasu.
Plus tard, à la 7è génération des Tamiya, Hasegawa Chikarasuke Hidenobu développa le Hasegawa Eishin-ryu.
Vers 1688, à la 9è génération, Omori Rokkottai Morimasa créa son propre style appelé Omori-ryu à partir du Eishin-ryu et de Kata de l'école de Kenjutsu de Sinkage-ryu en y ajoutant le Seiza de l'étiquette de Ogasahara-ryu.
Ces diverses écoles ou styles (Ryu, Ryuha) sont regroupés sous le nom d'écoles anciennes ou Koryu.
Après avoir failli disparaître après la révolution Meiji en 1868 avec l'interdiction du port du sabre (1876), le Iaido s'est développé de nouveau grâce à l'un des derniers grands enseignants de Iaido de l'époque Meiji, Nakayama Hakudo qui après avoir étudié le Eishin-ryu, créa le Musoshinden-ryu en 1933.
Le Iaido est aujourd'hui largement pratiqué au Japon et dans le monde.
Cet étonnant succès pour un art martial pouvant paraître somme toute très ésotérique est du à deux raisons principales:
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la prise de conscience par les anciens maîtres de l'époque Meiji que le Iaido disparaîtrait si les écoles jusque là très fermées ne s'ouvraient pas au public.
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la volonté des fondateurs du Kendo moderne (vers 1952) de ne pas voir le Kendo se dénaturer en sport. Afin que le pratiquant de Kendo utilise son Shinai non comme un bâton mais comme un sabre, il est en effet apparu utile de maintenir vivantes les origines du Kendo avec le maniement du Sabre nu.
LE SABRE DU IAIDO
Une très grande partie de l'intérêt du Iai réside dans l'utilisation d'un Sabre (Katana) authentique.
Toutefois il s'agit d'une arme coûteuse (certaines lames anciennes sont davantage considérées comme des oeuvres d'art que comme des armes) et les débutants jusqu'à un stade assez avancé de leur pratique (jusque vers le 5e Dan) peuvent utiliser un sabre factice (Iaito ou Mogi-to).
Ceci leur permet en outre de s'entraîner sans danger ni pour eux ni pour leurs camarades.
(Source CNK)
LES KORYU
A sa mort, 2 courants dont celui de Fukui Seiichi 8th dan Hanshi, principal élève de Tsumaki Seirin ont vu le jour. C’est ce courant (Fukui Ha), éclairé par une société de recherche sur les techniques Kobudo, qui a été introduit en Europe et dont le représentant est Patrick Demuynck 7ème Dan Renshi en Belgique.
Fukui Sensei décédé récemment en 2016 a confié depuis quelques années à Katsumata Kenichi Sensei 8ème Dan Kyoshi la mission de transmission de l’Ecole Tamiya en Europe ainsi ce dernier se rend régulièrement en Belgique pour des stages.
Les katas de l’Ecole sont :
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OMOTE NO MAKI : THE SURFACE (Shoden): 11 katas
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OKUGISHU : TRUE TRANSMISSION (Chuden): 11 katas
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KORAN NO MAKI : THE ANSWERBOOK (Okuden): 17 katas
complétés par une série de 10 katas TACHI TAI : SWORD CONFRONTATION qui se pratiquent à 2 avec Bokuto (sabre en bois).
Le sanctuaire d’Hakone situé sur la route du Tokaido au bord du Lac Ashi (Préfécture de Kanagawa) abrite le Dojo de prédilection pour la pratique de l’Ecole Tamiya et que Katsumata Sensei est le responsable de la section Iaido de la ville voisine d’Odawara.
Plus d’informations sur l’école Tamiya sur le site web européen de référence : www.agehacho.be
Le Iaido
Si les 12 douze katas du Seitei-iai établis par les dirigeants des différentes écoles anciennes (Koryu : école ancienne ou petite école) en 1968 constituent une synthèse des techniques de l’Iaïdo, il est nécessaire de s’affilier à un Koryu afin de retrouver les racines de cet art martial.
L’école ancienne (Koryu) pratiquée à l’ESVN s’appelle Tamiya Ryu, une des plus anciennes écoles de sabre du Japon. Celle-ci a été fondée vers la fin du XVIème siècle par Tamiya Heibei Narimasa lui-même élève du Hayashizaki Jinsuke Shigenobu considéré comme le fondateur du Iaijutsu.
A travers les siècles, les secrets de l’école se sont transmis jusqu’au style Tamiya Shinken Ryu du dernier Maitre (soke) de l’école Tsumaki Seirin décédé en 2007.
Les Enseignants
ARNAUD BONNET
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5ème DAN de Iaido
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Titulaire du CFEB (Certificat Fédéral d'Enseignement Bénévole).
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Membre du Comité Technique Régional des Pays de la Loire
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Arbitre stagiaire
CARINE PICHAUD
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3ème DAN de Iaido
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Titulaire du CFEB (Certificat Fédéral d'Enseignement Bénévole).
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Ancien membre du groupe France